Le ciel affiche un beau bleu en cette nouvelle journée parsemé de nuages blancs, peu porteurs de mauvaises nouvelles. Les cris des enfants à la fois apeurés et heureux d’être dans des manèges qui leur retourne le cœur, l’effervescence du lieu bondé de gamins en tout genre, de tout âge et de toute mentalité. Widar a décidé de s’y rendre lui aussi, comme tout le reste de la foule. Beaucoup de monde se trouve ici malgré l’affaire en cours arrivée aux oreilles du jeune garçon. Un décès mystérieux auquel il ne s’intéresse pas forcément, voir détourne toute son attention. La famille de la jeune femme, il la connaît pas et pourtant, sa tête semble lui revenir. Son nom aussi. Jane. Entendu ou vu quelque part, il est resté ancré dans son esprit et parfois, il y pense un instant avant de se rappeler qu’au fond, il la connaissait même pas. Seul ou accompagné à la fête foraine, on trouve toujours un moyen de s’occuper. Le solitaire commande au stand de churros, patientant de la file comme tout le monde. Un soupir lui échappe, le temps est long, les minutes défilent sur son téléphone qu’il regarde nerveusement, mais il tente de se fondre dans la foule, à demi affamé.

L’heure est venue, ça y est. La future guerrière se prépare mentalement et contracte tous ses muscles. Le stress fait battre son cœur plus rapidement qu’à son habitude. Elle quitte doucement son antre, elle sait qu’elle est attendue par une grande féline juste dehors, devant l’entrée du camp ; la veille, elle avait été prévenue, c’était le grand jour, le meilleur moyen de prouver à tous qu’elle est capable de devenir une combattante à part entière. Elle ne sait pas encore si elle devra démontrer ses talents de chasseuse ou ses prouesses au combat, mais une chose était certaine : elle était on ne peut plus prête.
Un dernier coup de langue sur le poitrail et elle sort enfin, une impression infime fait qu’elle se sent observée par tout le camp alors que ce n’est pas du tout le cas. Il n’y a que deux petites billes rondes qui sont portées sur elle, ce sont celle de Gloire de l’Ipomée, lieutenante du Clan de l’Ombre. De là-haut sûrement, peut-être sont-ils un, deux ou trois à la guetter, à chercher à savoir si elle y parviendra, si aujourd’hui, elle est réellement destinée à devenir une guerrière à part entière, si elle est réellement destinée à suivre les pas de sa mère. Elle espère au fond d’elle que Somptuosité Imparfaite ne loupe rien de ce futur spectacle, ni son frère, Patte de Renard – elle s’est résolue que désormais disparue depuis bien des lunes, il avait dû rejoindre le Clan des Étoiles. Il y a tout de même une part d’elle qui y croit encore, qui pense qu’il est vivant et qu’il marche sur le sentir d’une vie merveilleuse.
Elle lève les yeux faire son superviseur, bombe le poitrail et contracte ses pattes, prête à partir dans un rythme effréné dans le territoire. La belle, elle suit, elle réfléchit en même temps, elle veut plus que tout y parvenir, elle veut rendre fière ses parents et montrer à tout le monde de quoi elle est capable, elle veut se faire accepter malgré ses erreurs.

Un vent frais vient faire virevolter ses poils et fait frissonner son petit corps. Le lieu semble se déterminer, des couleurs éclatantes sur les feuilles des arbres la fait rêver, mais elle se reconcentre à nouveau sur la course folle pour laquelle, désormais, elle parvient à maintenir le rythme. Elle a gagné en endurance avec le temps ainsi qu’en vitesse, en furtivité, en force, la petite, elle devient grande, et elle veut y arriver. Le mental est là, elle est prête.
Elles arrivent. La Noiseraie, ainsi qu’ils appellent cet endroit deviendra alors un endroit sacré dans son petit cœur désormais. Il marquera sûrement ses jolis souvenirs, à moins qu’elle n’y arrive pas. Ce qui risque peu d’arriver ; la seule chose qui pourrait l’empêcher de prouver sa valeur, ce serait sa blessure à son épaule droite, mais le guérisseur lui avait dit que c’était bon, qu’elle pouvait reprendre. Déjà, on ne voit presque plus sa cicatrice grâce à la repousse des poils. Elle n’en garde pratiquement plus de séquelles. Mais la petite, elle s’évade rapidement dans ses pensées alors que les deux demoiselles viennent d’arriver.
La novice s’arrête à la hauteur de la noiraude et dépose ses prunelles ambrées sur elle, attendant les instructions avec impatience. L’épreuve allait commencer.

L’effervescence du clan commence à faire tourner la tête du lieutenant qui vient d’établir la dernière patrouille matinale. En temps normal, il aurait pris la charge de celle-ci mais il aurait autre chose à faire ce matin : l’évaluation de deux apprentis, celle de son frère et d’un excellent apprenti. Il espérait grandement que les deux loupiots réussiraient avec brio afin de les voir devenir enfin de nobles guerriers.
Comme à chaque fois que le mâle roux faisait passer une évaluation, il attendait que les deux jeunes soient bien réveillés et non prévenus. La seule chose qu’ils sont censés savoir de la part de leur mentor, c’est qu’aujourd’hui, ils ne sont pas à la charge de leur aîné mais du lieutenant. Ce dernier les scrute dans leur démarche, dans leurs gestes mais rien ne trahit réellement leur excitation : ils ne savent pas qu’ils vont passer leur évaluation et pour la première fois, afin d’expérimenter quelque chose, Esprit du Lion ne leur dira pas.
Il s’approche de Nuage du Virtuose et de Nuage de Réglisse doucement, prudemment, d’une démarche sereine et sûre. Ses oreilles et ses moustaches frémissent un instant, le rythme de son cœur s’accélère ; ce n’est pas lui en temps normal qui doit être stressé mais les évalués. Pourtant, cela n’a pas l’air d’être le cas aujourd’hui.
Arrivé à leur hauteur, il déclare :
« - Bonjour, accompagnez-moi, nous allons chasser. »

À ces mots, le matou fait volte-face et s’engouffre dans le tunnel de fougère avant de débouler aussitôt dans la forêt. À pas légers, il les emmène alors à l’Arbre aux Chouettes afin de tester leur capacité à chasser entre les racines.
Une fois sur place, il reprend.
« - Allez-y, impressionnez-moi. »

hrrrp + hello mes petits loulouuus ! so, il est temps pour vous de passer votre évaluation. j'aimerais que Nuage de Réglisse lance le dé "évaluation d'apprenti", afin de savoir si tu pourras passer guerrier. néanmoins, pas Nuage du Virtuose puisqu'il s'agit de sa seconde évaluation. par la suite, je vous laisse utiliser le dé chasse - t. tonnerre ainsi que le dé chasse pour la cohérence & l'intrigue du rp & nous pourrons finir ce rp en rp normal une fois que Mew aura lancé son dé d'évaluation. n'oubliez pas que vous pouvez envoyer les deux (ou trois) dés en même temps. pour finir, je vois souhaite bonne chance, vous pouvez répondre dans l'ordre que vous voulez. bisouus !

Il guette la réaction du matou, qui vient subitement ; à vrai dire, il ne s’attendait pas à le voir s’approcher si près du bord. Le temps d’un instant, son cœur rate un battement lorsque quelques gravillons se détachent du rebord, il retient son souffle mais ne bouge pas d’un poil. Son corps ne passe pas par-dessus cette barrière invisible qu’est le vide, il chancèle pas dans le vent puis dans les eaux tumultueuses en bas de la falaise, pourtant, sa mère, elle, elle retombe encore et encore sous ses yeux, son cœur prend des coups de griffes à chaque fois que la scène se répète, en boucle. Mais Illusion des Galaxies le sauve, et l’espace d’un instant, il aurait aimé le remercier.

« - Certainement pas ce coin, en tout cas. Il est lié à trop de mauvais souvenirs. »

Les mauvais souvenirs refont surface et il se rend alors compte que cet endroit n’est pas si sacré. Qu’il n’a aucun endroit où il se sent bien, rien de matériel, il ne peut compter sur personne si ce n’est sur son père ainsi que son oncle. Il ne peut pas dire qu’il y en a une qui elle la prunelle de ses yeux : ce n’est pas le cas. Il y a avait bien sa mère autrefois, mais la belle dame a rejoint les étoile pour en devenir une à son tour.
Le tacheté lève son regard vers les cieux afin, peut-être, d’y trouver le reflet du fantôme de sa mère, cherche-t-il sûrement à revoir son doux visage, à sentir à nouveau le merveilleux parfum de son pelage. Alors, pour cela, puisqu’elle ne vient pas à lui de là-haut, il clôt ses yeux et l’imagine, ravissante. Mais au même moment, il sent qu’il perd quelque chose en lui, un morceau de son âme qui part avec elle lorsque la scène se répète à nouveau. Un énorme pincement au cœur le fait frémir et il ouvre ses yeux au monde, et au guerrier.
Un long soupir lui échappe et un poids se pose sur ses épaules, un poids qui doit vite s’alléger en parlant, ce qui est loin d’être le point fort de notre protagoniste.

« - Autant que la mort d’un être cher ? Un mauvais souvenir qui te hante constamment et qui t’empêche d’avancer, alors que tu sais que tu es capable d’y parvenir en enfouissant ta souffrance ? »

La souffrance réapparaît, il voulait qu’elle parte, mais elle est toujours là. La cicatrice, elle aussi, est toujours présente. La plaie est cachée par le pelage qui repousse mais les séquelles sont là, encore et toujours. Le sont-elles aussi pour ce jeune félin ?

Le ciel affiche un beau bleu en cette nouvelle journée parsemé de nuages blancs, peu porteurs de mauvaises nouvelles. Les cris des enfants à la fois apeurés et heureux d’être dans des manèges qui leur retourne le cœur, l’effervescence du lieu bondé de gamins en tout genre, de tout âge et de toute mentalité. Widar a décidé de s’y rendre lui aussi, comme tout le reste de la foule. Beaucoup de monde se trouve ici malgré l’affaire en cours arrivée aux oreilles du jeune garçon. Un décès mystérieux auquel il ne s’intéresse pas forcément, voir détourne toute son attention. La famille de la jeune femme, il la connaît pas et pourtant, sa tête semble lui revenir. Son nom aussi. Jane. Entendu ou vu quelque part, il est resté ancré dans son esprit et parfois, il y pense un instant avant de se rappeler qu’au fond, il la connaissait même pas. Seul ou accompagné à la fête foraine, on trouve toujours un moyen de s’occuper. Le solitaire commande au stand de churros, patientant de la file comme tout le monde. Un soupir lui échappe, le temps est long, les minutes défilent sur son téléphone qu’il regarde nerveusement, mais il tente de se fondre dans la foule, à demi affamé.

City Center. Le Nord de Boston. Mais c’est surtout son centre, son cœur, là où dormir ne fait pas bon ménage avec l’effervescence des lieux ; Kyra, elle avait besoin de se détendre, mais surtout, de s’éloigner quelque peu de son propre environnement, des cours, des devoirs, du monde en général qui rôdait dans Harvard. Le meilleur endroit pour un soir comme celui-ci, c’était bien un bar à vrai dire. Les habits habituels néanmoins pour pas changer : la casquette noire, les baskets, la veste en cuir, le bon petit pull parce qu’en vrai, l’hiver approche à grands pas, mais à part ça, elle sortait de ses habitudes ; enfin, pas pour le bar, surtout pour l’idée de quitter un peu Cambridge. Et ça lui faisait bien bizarre dans cette jolie voiture que son beau-père lui avait payée il y a de cela moins d’un mois : un audi r8 blanche. Un beau cadeau pour aucune occasion particulière. L’envie de se racheter peut-être pour une faute qu’il n’a pas commise ? Sûrement.
Kyra poussa la porte du bar après qu’elle se soit garée près d’un bar choisis totalement aléatoirement : en vérité, c’était bien le seul endroit où elle avait trouvé ne serait-ce qu’une toute petite place. Elle le savait, elle aurait mieux fait de venir en transports.
La première chose que Kyra fait en entrant dans ce fameux bar, c’est de s’asseoir un peu à l’écart, au comptoir, sans trop rien demander, son regard se perd simplement dans le vide tandis qu’elle joue avec un objet qui lui est pour le moins totalement inconnu. Ses pensées se perdent dans les méandres de son esprit tandis que le brouhaha autour d’elle semble s’affaiblir ; simplement car elle ne semble plus s’y préoccuper comme avant.
@"Féline B. Shakespeare"